Bookclub de janvier 2024 « Nos jours heureux » de Gong Ji-young

Le pitch

Yujeong a le cœur en miettes lorsque sa tante Monica, qui est religieuse, l’emmène à la Maison d’arrêt de Séoul visiter un condamné à mort. Rien ne semble pouvoir rapprocher une jeune désespérée de bonne famille d’un triple meurtrier, et pourtant… Au fil de leurs rencontres, ils vont se raconter avec sincérité leurs « vraies histoires », affronter les ténèbres et découvrir les lumières éblouissantes au sein de ces ténèbres, réparer leurs âmes meurtries. Ce roman bouleversant nous parle de la force de l’amour, de pardon et de rédemption.

Son auteur, Gong Ji-young, est une romancière infiniment respectée en Corée pour les combats qu’elle mène pour un monde plus juste. Dans ce pays où la peine de mort n’a pas été abolie, Nos jours heureux a provoqué d’âpres débats, et ne quitte pas la liste des best-sellers.

Nos avis

Grand amateur de littérature asiatique, Mickaël est celui qui nous a​ proposé cette lecture. C’était pour lui une lecture didactique, humaniste qui, en plus, portait sur des sujets qui l’intéressent (la justice restaurative, l’origine de la violence, la réparation du pire…). Le livre avait pour lui le mérite de proposer des réponses à des questions autour de ces sujets hautement complexes, même s’il ne répondait pas à toutes. Il a apprécié de suivre l’évolution des deux personnages, voir comment l’empathie naissait en chacun d’eux, comment ils arrivaient à se changer l’un et l’autre. Il a été un peu déçu par la vérité autour du geste du prisonnier, le message perdait de sa force. 

Irina est mitigée par rapport à cette lecture. Elle trouvait intéressant ce traitement de l’origine de la violence, des visites dans les prisons. L’issue l’a déçue, certains passages étaient un peu niais à son goût et ce cliché sur les riches VS les pauvres en prison trop prononcé. Elle n’est pas sûre de garder un souvenir impérissable de cette lecture. 

Clémence a un avis mitigé, avait une impression de déjà-vu tout au long de sa lecture – peut-être avait-elle trop en tête le film Je verrai toujours vos visages. 

Marie a beaucoup aimé, en particulier les discussions avec le psychiatre. Elle trouvait touchante l’histoire des deux protagonistes, elle aimait les voir changer au fil de leur discussions. Elle émet un bémol sur l’aspect religieux, très prégnant. 

Alban donne une note plutôt positive à cette lecture. Les sujets abordés étaient intéressants, lui restent en tête des scènes très fortes comme celle avec les familles des victimes. L’issue a également été décevante pour lui. 

C’était un des premiers livres de littérature asiatique qu’Élodie lisait et le coup de cœur n’a pas été au RDV. Elle s’est rapidement concentrée sur les cahiers, intéressée par le passé du prisonnier. Elle appréciait la relation entre les deux frères, mais n’a pas réussi à s’attacher à eux.

Anelise se faisait une joie de cette lecture, étant attirée par la Corée du Sud, les thématiques de la peine de mort, le mécanisme de double narration… Mais c’est l’écriture qui l’a bloquée. Elle trouvait que les affrontements sociaux étaient trop manichéens. Elle a néanmoins trouvé certains passages émouvants, humains, était emue par cette forme de compréhension mutuelle dans la souffrance et la colère. 

Noémie était heureuse de lire un livre lui rappelant son récent voyage en Corée. Les 50 premières pages ont éte difficiles à lire, elle avait du mal avec ce personnage plaintif, il lui était difficile de ressentir de l’empathie pour lui. Puis, l’histoire l’a attrapée et ne l’a plus lâchée. Ce titre est cité comme un titre de référence sur les droits humains, teinté de messages positifs. 

Maxime a trouvé que beaucoup trop de thématiques étaient abordées en surface (rôle de la police coréenne…). Ce livre a par conséquent, pour lui, manqué de profondeur.

Hermine : je n’ai pas du tout accroché au style, en tout cas à la traduction que je trouvais très plate, parfois bâclée. En ce qui concerne l’histoire, je trouvais que la relation se nouait trop rapidement entre la jeune fille et le prisonnier. Les personnages me semblaient assez mal dessinés, ni attachants, ni très crédibles. 

Les coups de cœur 

Anelise : L’île aux papillons de Corina Bomann 

Alban : Patagonie route 203 d’Edouard Fernando Varela

Marie : Rien n’est noir de Claire Berest

Clémence : Mémoires d’un chat de Hiro Arikawa 

Irina : 36 nouvelles d’Arsène Lupin en livre audio

Mickaël : Le Tableau du peintre juif de Benoît Séverac ; Le palanquin des larmes de Chow Ching Lie 

Noémie : Né pour partir de Mamadou Sow et Azouz Begag

Et la prochaine fois, on lit quoi ?

Arpenter la nuit de Leila Mottley traduit par Pauline Loquin.